Grève des contrôleurs SNCF : ne tirent-ils pas trop sur la corde ?


La moitié des contrôleurs SNCF fait grève à partir de ce 15 février au
soir. Seuls circuleront les trains de nuit Paris-Toulouse et Paris-Briançon.

De quoi agacer certains voyageurs, notamment quand ils connaissent la
rémunération et les avantages des contrôleurs de la société ferroviaire.
En effet, le salaire moyen des chefs de bord a augmenté de 17% sur les
trois dernières années et la direction vient de leur offrir une
gratification exceptionnelle de 400 euros, pour tenter de désamorcer la
grève. Il y a certes les facteurs de pénibilité liés au métier comme les
horaires décalés, les nuits et les week-ends travaillés. Mais ils sont
compensés par des primes allant de 400 à 700 euros par mois selon
l’ancienneté.

Résultat : les rémunérations sont bonnes pour un emploi peu qualifié : 2700
€ nets en moyenne et jusqu’à plus de 3500 € nets en fin de carrière si l’on
inclut les primes, les bonus et la compensation additionnelle. Ces primes,
non prises en compte pour la retraite, sont principalement liées aux
déplacements.

L’autre avantage des chefs de bord, c’est la retraite. Les contrôleurs
embauchés avant 2020 peuvent partir à 57 ans et ce sera 59 ans à compter de
2025. À noter que l’âge légal de 64 ans ne s’applique qu’aux recrues
arrivées depuis 2020.
“Aujourd’hui, les contrôleurs veulent se battre pour eux pour des questions
de rémunération et je pense que les gens entendent ça”. Pas si sûr …

Le PDG de la SNCF, après avoir reçu toutes les organisations syndicales, a
annoncé une nouvelle prime de 400 € (en plus de celle du même montant
versée en décembre) à tous les salariés, ainsi que 1200 € d’intéressement.
La direction a aussi débloqué la possibilité d’accorder 3000 promotions
supplémentaires qui permettent aux agents qui en bénéficieront de voir leur
salaire augmenter de 60 à 80 euros net par mois.

Pendant ce temps, les usagers trinquent : annulation de vacances,
entretiens ratés, report sur la voiture et son cortège de pollution …
Mais cela pèse si peu dans un service public qui n’en porte plus que le nom.

Sources : Europe 1 et Le Monde

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