L’État a mis 1 milliard d’euros sur la table. De quoi commander 180
voitures-couchettes pour remplacer les actuelles rames Corail (le rapport
Duron de 2021 préconisait d’en acheter 600) et 27 locomotives destinées aux
trains de nuit. Ça n’était pas arrivé depuis 45 ans. L’appel d’offres est
lancé. L’Intercités “Briançon-Paris-Briançon” pourrait évidemment
bénéficier de ce nouveau matériel roulant. Mais quand ? Après 2030 ? Après
les Jeux olympiques d’hiver dans le Briançonnais ? Si l’État avait fait le
choix d’acheter du matériel neuf, il aurait été bien compliqué de tenir les
délais car il faudra plus de cinq ans pour étudier les candidatures,
finaliser ce marché public, concevoir les machines, les fabriquer, les
tester, les livrer, les mettre en service dans un contexte où les
fournisseurs sont déjà à flux tendus. Alors le ministère des Transports a
décidé d’abattre une autre carte en tendant une perche au marché de
location de matériels roulants ferroviaires … au risque que les voitures et
les locomotives ne soient pas neuves.
« De toute façon, il faut faire quelque chose. Cette ligne est malade. 52 %
des trains seulement sont à l’heure parce que les rames ne sont pas
fiables. C’est la responsabilité de l’État et, là aussi, j’espère que
l’opportunité des JO 2030 fera accélérer le changement. C’est
indispensable. Si on veut réussir les JO, il faudra livrer des
équipements » insiste Renaud Muselier, président de la Région
Provence-Alpes-Côte d’Azur. « Il y a urgence. Cette ligne connaît depuis
plusieurs années des dysfonctionnements majeurs et récurrents , avec un
taux de retard le plus élevé de France » a déjà regretté la députée des
Hautes-Alpes Marie-José Allemand à l’Assemblée nationale.
À court terme en tout cas, les voyageurs devront composer avec de nouvelles
perturbations sur la ligne : du 6 mars au 7 avril, il n’y aura tout
simplement pas de circulation des trains de nuit Paris-Briançon-Paris en
raison de travaux sur la voie ferrée à Livron dans la Drôme. Cette desserte
sera également complètement à l’arrêt pendant trois mois entre le
5 septembre et le 5 décembre.
Source : Le Dauphiné Libéré
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