L’avion nuit gravement au climat


Et si on décidait de voyager autrement ? Finis les séjours à l’autre bout
du monde le temps d’un week-end, bonjour aux road trips à vélo, aux nuits
romantiques en train de nuit et aux belles découvertes en Bourgogne
Franche-Comté sac au dos !

France Nature Environnement et ses associations fédérées, FNE Bourgogne
Franche-Comté et Serre Vivante, appuyées par Agir Pour l’environnement, les
Amis de la Terre de Côte d’Or et Greenpeace Dijon, associations
partenaires, en appellent à un tourisme plus durable et à la réduction du
trafic aérien.

Pourquoi ? Parce qu’une croissance exponentielle du trafic aérien
condamnerait notre avenir à toutes et tous. Attention, il ne s’agit pas
pour les protecteurs de l’environnement de dire que plus aucun avion ne
doit voler. Simplement, face à l’urgence climatique et à la nécessaire
réduction des émissions de gaz à effet de serre, il est impératif de
réduire le trafic aérien.

Le secteur des transports est le premier émetteur de gaz à effet de serre
(presque 1/3 des émissions en France). S’il est vrai que l’avion n’est pas
le seul moyen de transport polluant, il est de loin le plus polluant
(environ 40 fois plus que le train) et contribue à dérégler le climat.
Nombre de rapports sérieux sur le sujet montrent que l’avion silencieux,
décarboné et non polluant n’est pas pour demain.

Il n’y a donc pas d’autre solution à court et moyen terme que de mettre un
coup d’arrêt à la croissance du trafic aérien et de le réduire
progressivement pour limiter ses impacts à la fois sanitaires et
climatiques. « Il nous faut repenser l’usage de l’avion pour mettre en
cohérence nos modes de déplacement avec un monde vivable. » précise Antoine
Gatet, président de France Nature Environnement.

L’aviation est utilisée principalement par 20% des plus aisés pour des
déplacements professionnels ou les loisirs. Et 1% des usagers à eux seuls
génèrent 50% des nuisances et impacts sur le climat ! « Comment ce moyen de
transport franchement inéquitable peut-il encore bénéficier de multiples
privilèges fiscaux (détaxation du kérosène) et subventions (plus de 3
milliards d’euros par an en France, plusieurs millions pour la seule région
Bourgogne Franche-Comté) ? » s’indigne Stéphen Kerckhove, directeur général
d’Agir pour l’environnement.

Alors que la Région Bourgogne Franche Comté devrait valider prochainement
une révision de sa stratégie aéroportuaire, les défenseurs de la nature
estiment pertinent d’organiser une large concertation du public au regard
des enjeux relatifs à l’environnement, la santé, le cadre de vie,
l’artificialisation des sols, l’aménagement du territoire et le
développement socio-économique.

Pour Martine Petit, présidente de la fédération régionale des associations
de protection de la nature et de l’environnement de Bourgogne
Franche-Comté, « c’est une occasion rêvée pour inviter nos concitoyens à
réfléchir sur comment concilier nos désirs de mobilités avec la nécessaire
transition écologique face à l’ampleur des changements climatiques et à
l’effondrement de la biodiversité ».

Dans une demande adressée début avril au président de la Commission
Nationale du Débat Public, les ONG environnementales invoquent le droit
d’initiative citoyen pour que cette révision de la stratégie régionale
aéroportuaire s’accompagne d’une concertation du public préalable à son
adoption.

« Face à l’emballement climatique, nous espérons jouer pleinement notre
rôle de lanceurs d’alerte » ajoutent en cœur Stéphane Dupas, représentant
des Amis de la Terre de Côte d’Or, Benoit Broussolle pour Greenpeace Dijon
et Pascal Blain pour Serre Vivante.

Source : Autun Infos

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