Pas facile d’aller skier en train, le Travelski Express ne sera pas renouvelé !


Part majeure de l’empreinte carbone des séjours au ski, le transport n’est
pas près de se décarboner. L’offre de trains à destination des stations
perd un acteur cet hiver. Depuis Londres, venir au ski en train est devenu
le parcours du combattant, les trains directs ont bel et bien disparu…

Il fut un temps où des lignes Eurostar desservaient les stations des Alpes
depuis Londres. Puis cette offre ferroviaire à destination des pistes a
pris fin. La Compagnie des Alpes avait alors lancé une initiative privée en
affrétant des trains spéciaux à destination de ses stations. Baptisée
Travelski Express, l’offre permettait à une partie de la clientèle des
stations de voyager avec une empreinte carbone réduite. D’autant plus
significatif quand on vient de Londres et que l’alternative principale pour
aller skier est de prendre… l’avion !

Pour la période 2024-2027, la Compagnie des Alpes comptait bien renouveler
l’expérience. Mais l’appel d’offre européen n’a pas porté ses fruits. Il
était ouvert à différents types d’offres : grande vitesse, trains grandes
lignes, trains de nuit. Et envisageait des trains en provenance de
Belgique, des Pays-Bas ou encore du Royaume-Uni. Faute d’opérateur capable
de répondre aux besoins de la Compagnie des Alpes, pas de trains directs
cet hiver. Les clients anglais, belges ou encore néerlandais devront
trouver une autre solution.

L’empreinte carbone des stations est pourtant en très grande partie
constituée par le transport jusqu’à la station. 89% des touristes
d’altitude rejoignent encore les stations en voiture ou en avion+voiture.
« On attend quoi ? Malheureusement la SNCF n’écoute pas » soulignait il y a
quelques semaines Jean-Luc Boch, Président de l’Association Nationale des
Maires des Stations de Montagne (ANMSM). Du côté de la SNCF on se défend.
Elle affirme que les trains de la Compagnie des Alpes n’étaient pas assez
remplis. Et soutient que l’offre proposée est déjà très renforcée en hiver.

Dans les stations savoyardes les plus faciles d’accès en train, on peine à
attendre 20 à 25% de la clientèle arrivant par le rail. La capacité des
lignes et les priorités commerciales des opérateurs ne laissent pas augurer
des changements majeurs. Dans ce contexte, difficile de penser que les
futurs Jeux Olympiques de 2030, voulus « sobres et durables » pourront
bousculer la donne.

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