Depuis sa disparition en 2003 les territoires du Puy de Dôme, de Haute-Loire, de Lozère et du Gard qu’il desservait ont beaucoup de peine à retenir les habitants. La dynamique apportée par la facilité de se déplacer en train de nuit au nord et au sud du Massif central a disparu.
Qu’est-ce qui la remplace ? Plus rien, ou presque : les quelques TER de jour en fonctionnement 9 mois sur 12, ou la route en faisant des détours et en ajoutant stress et fatigue au volant. C’est un véritable déclin de la mobilité des habitants de ces territoires.
Les responsables politiques locaux en sont conscients : tous les députés concernés du Puy de Dôme, de la Haute-Loire et de la Lozère ont écrit au ministre pour demander son retour, tels Christine Pires Beaune (PS), Jean-Pierre Vigier (LR) et Pierre Morel A l’Huissier (LR). Des questions écrites au gouvernement ont été également envoyées par Christine Pires Beaune (PS), Jean-Pierre Vigier (LR) et André Chassaigne (GDR).
A eux se sont ajoutés les 39 communes du Massif central traversées par le Paris – Clermont – Nîmes (Marseille), toutes sans exception demandent le retour du train nocturne. Tout cela est parfaitement visible sur cette carte. On note que c’est la seule ligne de France qui mobilise autant d’élus !
Ont signés à l’unanimité, maires et conseils municipaux de :
Brignon (Gard)
Bordezac (Gard)
Frugères les Mines (Puy de Dôme)
Saint-Germain Lembron (Puy de Dôme)
Lablachère (Ardèche)
Saint-Laurent Chabreuges (Haute Loire)
Prades (Haute-Loire)
Saint-Haon (Haute-Loire)
Ribaute les Tavernes (Gard)
Salindres (Gard)
Beaumont (Haute-Loire)
Bouillargues (Gard)
Nîmes (Gard)
Loubaresse (Ardèche)
Auroux (Lozère)
Sainte-Anastasie (Gard)
Salles du Gardon (Gard)
Maruéjols lès Gardon (Gard)
Cendras (Gard)
Parignargues (Gard)
Lespéron (Ardèche)
Issoire (Puy de Dôme)
Prévenchères (Lozère)
Laveyrune (Lozère)
Les Pradeaux (Puy de Dôme)
Malons et Elze (Gard)
Langogne (Lozère)
Saint-André Capcèze (Lozère)
Altier (Lozère)
Brioude (Haute-Loire)
Monistrol d’Allier (Haute-Loire)
Labastide Puylaurent (Lozère)
Alleyras (Haute-Loire)
Sainte-Florine (Puy de Dôme)
Paulhaguet (Haute-Loire)
La GrandCombe (Gard)
Chamborigaud (Gard)
Génolhac (Gard)
Vieille Brioude (Haute-Loire)
Cette mobilisation exemplaire pour une mobilité douce, économique (une nuit d’hôtel gagnée), respectueuse de l’environnement, ne peut rester sans prise en compte du gouvernement. C’est le sens de la lettre de rappel qui vient d’être envoyée au nouveau ministre des transports Patrice Vergriete pour le retour de ce train de nuit de vie, qu’il soit organisé en système « tribranche » à partir de Clermont (également vers Aurillac et Béziers) ou autre.
Le train de nuit Paris Clermont Nîmes passe en début de matinée sur le viaduc de Fontanes, près de Monistrol d’Allier – Photo de Philippe Valériano
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