La station des Arcs repense sa stratégie mobilité


En privilégiant le transport collectif pour venir en station, Les Arcs a
franchi un cap significatif dans sa quête de durabilité. Elle s’est
notamment dotée sur son site web, avec l’aide de la société française
Antidots, d’une solution de recherche et de réservation du meilleur trajet
porte à porte. Celui-ci calcule en outre l’empreinte carbone de
l’itinéraire afin de permettre un choix éclairé de la part des vacanciers.

La destination a un avantage non négligeable : elle bénéficie d’une
desserte bien pensée puisqu’il est possible de venir jusqu’à
Bourg-Saint-Maurice en trains directs (depuis Paris mais aussi Bordeaux,
Nantes, Rennes, Quimper et Brest pendant les vacances scolaires). À
l’arrivée, un funiculaire, dont le trajet est offert sur présentation du
billet, vous emmène en station en 7 minutes. Des navettes gratuites
rallient enfin les différents villages – Arc 1800, 1950 ou 2000 – pour
garantir une continuité complète des transports en commun. Résultat : 23 %
des visiteurs viennent en train l’hiver aux Arcs (contre 12 % moyenne
nationale pour les stations de ski). C’est bien, mais il reste une vraie
marge de progression.

Selon une enquête menée par l’Association Nationale des Maires de Stations
de Montagne (ANMSM), « 51% des Français seraient prêts à changer leurs
habitudes de mobilité si l’offre de train était meilleure ». Ce chiffre,
bien plus qu’anecdotique, témoigne d’un changement de paradigme dans la
manière dont le grand public envisage ses déplacements. Une révolution
verte qui pourrait aller encore plus loin avec, par exemple, la mise en
place de nouveaux trains de nuit pour la saison de ski, mais aussi l’été.

Même si Les Arcs fait partie des stations de ski plutôt privilégiées en
termes d’enneigement, le réchauffement climatique devrait perturber de plus
en plus fréquemment les hivers dans les décennies à venir. Selon une étude
menée en 2021 par Météo-France sur la base des rapports du GIEC, la station
aurait vingt « bons hivers » devant elle, c’est -à-dire avec un enneigement
suffisant pour une exploitation des pistes possible au moins 100 jours par
an. « A l’horizon 2050, et ce quel que soit le scénario de concentration en
gaz à effet de serre, les projections indiquent une réduction de la durée
d’enneigement de plusieurs semaines. » Avec des enneigeurs artificiels
utilisés de plus en plus avec parcimonie pour économiser l’eau, il faut
donc penser dès à présent à faire évoluer les activités.

D’ores et déjà, Les Arcs cherche à favoriser l’hiver les activités qui ne
dépendent pas uniquement de la neige, comme le museum des animaux de la
montagne, les terrasses panoramiques ou encore la tyrolienne. Et la saison
estivale n’est plus le parent pauvre de la station qui s’efforce de
développer les activités outdoor toute l’année. Pour la pratique de la
randonnée et du trail, la station entretient plus de 200 km de sentiers et
propose 60 itinéraires balisés. Côté deux-roues, Les Arcs s’est dotée de 20
km de pistes cyclables, d’une pump track, d’un Bike Park… Le funiculaire,
les navettes inter-stations et les remontées mécaniques sont ouvertes
pendant les vacances afin de favoriser les activités douces en altitude.
Prendre de la hauteur, c’est aussi adopter une vision à long terme pour la
préservation de nos écosystèmes.

Source : wedemain

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