Cette semaine, le Parti vert et le groupe environnementale actif-trafiC ont
annoncé qu’ils avaient recueilli suffisamment de signatures pour déclencher
un vote en vue d’annuler la décision du gouvernement de réduire les
subventions pour les trains de nuit. Ensemble, ils ont présenté 58 640
signatures
<www.actif-trafic.ch/aktuell/medienmitteilungen/2024-12-18/58-640-signatures-deposees-en-faveur-des-trains-de-nuit>
à des fonctionnaires à Berne.
*Nightjet et Bert De Boer et Dreamstime.com*
En Suisse, un référendum peut être convoqué pour annuler une décision
gouvernementale si au moins 50 000 signatures valides sont recueillies. En
revanche, pour les votes visant à amorcer une modification, le nombre
minimum de signatures est de 100 000.
En octobre, le Conseil fédéral a annoncé la décision d’imposer une
subvention annuelle de 30 millions de francs suisses pour soutenir
l’exploitation de trains de nuit entre la Suisse, Barcelone et Rome, qui
devrait démarrer en 2025. Le gouvernement fédéral suisse dépense plus qu’il
ne perçoit d’impôts depuis plusieurs années et recherche l’épargne.
Cette semaine, le Parlement a convenu avec le Conseil des États de réduire
la subvention des trains de nuit de 30 millions de francs suisses à 10
millions de francs suisses par an, a rapporté RTS.
La décision a été accueillie avec dérision par de nombreux partis des
Verts, des socialistes et du Centre, ainsi que par certains groupes
environnementaux.
Les émissions de gaz à effet de serre des trains sont inférieures aux
émissions des avions. Le groupe environnementale actif-trafiC fait valoir
que rendre les voyages en train plus attrayant réduira le nombre de vols
vers ces destinations, bien qu’aucune estimation de la quantité de demande
pour les vols à destination de ces villes ne soit fournie.
Il existe des liaisons ferroviaires entre la Suisse, Rome et Barcelone. Le
trajet en train pour Rome prend 6,5 heures de zurich et 7,5 heures de
Lausanne, et le trajet à Barcelone prend 10,5 heures de zurich et 8,5
heures de Lausanne – ce sont les trains rapides. Cependant, voyager de nuit
est libre la plupart d’une journée, ce qui fait des trains une option plus
attrayante. Mais sans les subventions, le service fonctionnerait à perte et
les opérateurs ferroviaires ne sont pas prêts à avaler de telles pertes.
L’augmentation des prix des billets, une autre possibilité, tuerait
probablement la demande et ne rendrait pas le service économiquement viable.
Un point de débat essentiel est essentiellement: qui devrait payer? Ceux
qui sont favorables aux trains de nuit affirment que la subvention annuelle
de 30 millions de francs suisses est un investissement judicieux dans
l’environnement. Ceux qui sont contre la subvention font valoir que ceux
qui prennent le train devraient couvrir le coût du service eux-mêmes plutôt
que de voyager aux frais du grand public. Pourquoi l’argent public
devrait-il être dépensé pour subventionner les vacances à Barcelone,
disent-ils.
Une partie du problème réside dans le fait qu’aucune donnée n’a été fournie
jusqu’à présent pour permettre de parvenir à une décision en connaissance
de cause. Une estimation raisonnable de la réduction de la demande de vol
et des émissions connexes qui en résulterait serait une estimation
raisonnable. Il serait ainsi possible de calculer le rendement des
subventions à l’investissement. Cela permettrait à son tour de comparer les
investissements dans les trains de nuit à des investissements alternatifs
visant à réduire le changement climatique. Il se peut que l’investissement
d’une somme similaire ailleurs ait un plus grand impact. Les émissions dues
aux transports sont éclipsées par celles provenant de l’électricité, de
l’agriculture, de l’industrie et des bâtiments – voir le tableau.
L’investissement dans les puits de terre devrait également être pris en
considération. En outre, dépenser les mêmes fonds dans des régions moins
coûteuses du monde serait également plus efficace.
Les électeurs suisses seront bientôt invités à décider s’il convient de
subventionner les trains de nuit. Il faut espérer que, d’ici là, des
estimations quantitatives ont été fournies pour aider le public à prendre
une décision en connaissance de cause.
Source : le News
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