Les Verts et l’organisation Umverkehr luttent contre la réduction des
subventions aux trains de nuit par une pétition et une lettre ouverte. Ils
exigent que le Conseil fédéral repense ses priorités et mette un terme au
développement des autoroutes nuisibles au climat.
L’encouragement du trafic ferroviaire de nuit à l’étranger est soumis au
régime d’austérité parce que le Conseil fédéral envisage de geler les
fonds. Cette mesure fait partie du programme d’économies avec lequel la
Confédération veut économiser au moins 3,5 milliards de francs par an à
partir de 2027.
La volte-face du Conseil fédéral a indigné de nombreuses personnalités
politiques, notamment de centre-gauche. Sans ce soutien financier,
certaines relations risquent d’échouer. “Le Parlement s’est prononcé à
plusieurs reprises clairement en faveur de la promotion des trains de
nuit. Cette
réduction soudaine va à l’encontre du bon sens” déplore le conseiller
national vert lucernois Michael Töngi (57 ans).
Franziska Ryser (33 ans), sa collègue saint-galloise et collègue au Conseil
national, a ajouté: “Le conseiller fédéral Albert Rösti (58 ans) veut
évidemment économiser de l’argent dans les transports publics tout en
investissant des milliards dans des autoroutes inutiles et nuisibles au
climat.”
Les Verts et l’organisation environnementale Umverkehr, présidée par Ryser,
ont déjà réagi : ils ont lancé une pétition et écrit une lettre ouverte.
Rahel Estermann (37 ans), secrétaire générale des Verts, a déclaré à Blick
que 30 000 signatures avaient été recueillies contre la décision en peu de
temps.
Le but de la campagne : sauver les trains de nuit. Les pétitionnaires
accusent Rösti de fixer des priorités totalement erronées. Ils réclament
davantage de trains au lieu des extensions d’autoroutes prévues, d’un coût
de 5,3 milliards de francs, dont les électeurs se prononceront le 24
novembre.
Mardi dernier, les jeunes partis GLP, Mitte, EVP, Verts et Juso ont
manifesté devant le bureau du ministre des Transports Rösti. Ils exigent
que le Conseil fédéral revoie ses plans.
Les subventions prévues, aujourd’hui annulées, étaient destinées à rendre
les trains de nuit plus attractifs. À partir de 2025, la Confédération
souhaitait investir 30 millions de francs par an dans le développement des
liaisons ferroviaires internationales. D’ici 2030, 180 millions de francs
au total auraient été récoltés. Le Parlement a récemment décidé de cette
subvention lors de la révision de la loi CO₂.
Source : blick.ch
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